Article publié le 2 décembre 2025
De plus en plus au contact d’êtres humains, les robots autonomes ont besoin non seulement d’interpréter le monde qui les entoure, mais aussi de s’y repérer. Les caméras peuvent répondre à ce double défi.
Le petit robot mesure à peine 20 centimètres de long sur 15 de large, mais il est capable de suivre, à la vitesse de 1,5 mètre par seconde, un chemin après l’avoir mémorisé en une seule fois. À l’arrivée, il n’a dévié que de quelques centimètres par rapport à la route prévue. Antcar n’a pas de GPS, ne coûte que 150 euros, fonctionne avec un nano-ordinateur Raspberry Pi 4, une caméra à 360° en mode dégradé qui ne capte que les grandes masses autour d’elle et un réseau de neurones inspiré de celui des insectes.
« En reproduisant la vision et le cerveau des insectes, Antcar n’a besoin que de 20 kilo-octets d’information pour effectuer un trajet de 50 mètres, soit l’équivalent d’un courriel sans photo envoyé à un ami, s’enthousiasme Julien Serres, membre de l’équipe Systèmes Bio-Inspirés qui a développé Antcar, à l’Institut des Sciences du Mouvement Etienne-Jules Marey (Aix Marseille Université/CNRS). Intérêt ? « Notre système pourrait servir de roue de secours à un robot autonome, effectuant par exemple des livraisons à domicile : en cas de perte du signal GPS en intérieur ou dans un “canyon urbain”, il serait capable de retourner sur ses pas pour retrouver une connexion ou rentrer au dépôt », ajoute Julien Serres.